(Par Ioan Sénécal)
Originellement destiné à la vie ecclésiastique par son père (un puritain austère), Benjamin Franklin se retrouve finalement apprenti dans l’imprimerie de son frère. C’est là qu’il écrit, à l’insu de son frère, des éditoriaux sous le pseudonyme de Silence Dogood. La popularité de ceux-ci va confirmer sa passion pour l’imprimerie et l’écriture et, éventuellement, cela l’amènera à s’établir à Philadelphie pour ouvrir sa propre imprimerie.
Grâce à sa capacité étonnante à gratter la cenne et ses talents d’éditeurs, notre bon ami Franklin deviendra rapidement un entrepreneur à la réussite enviable. Indépendant de fortune, c’est là qu’il va pouvoir commencer à révolutionner lentement le monde qui l’entoure (c’est-à-dire le nôtre, à moins que certains parmi nous nous cachent des choses!).
Ayant déjà participé à la fondation de la première bibliothèque d’Amérique, Franklin va notamment inventer la paire de lunette (je l’en remercie profondément), fonder un hôpital, s’impliquer en politique (en étant entre autres un signataire de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis, seulement!), faire des recherches sur la conductivité électrique (le célèbre cerf-volant), cartographier le courant sous-marin du Gulf Stream et mettre au point une expérience permettant de mesurer la taille des molécules! En fait, je ne pourrais pas rendre hommage à l’ensemble de l’œuvre de Benjamin Franklin dans les quelques lignes dont je dispose ici (d’ailleurs, de bien meilleures plumes que moi ont consacré des ouvrages à Franklin dont Franklin lui-même dans une excellente autobiographie que je vous conseille fortement si le personnage vous intéresse).
Bref, Benjamin Franklin était un homme comme il ne s’en fait malheureusement plus; un de ceux qui insufflent une dose de leur génie dans tout ce qu’il touche. Lorsqu’il meurt à 84 ans le 17 avril 1790, il laisse un héritage colossal à sa famille et à toute l’humanité. C’est pourquoi, en mon sens, Franklin mérite une place de choix dans la mémoire collective non seulement des Américains, mais de la civilisation occidentale au grand complet!
En conclusion, j’espère que ce billet vous aura plus et, si oui, je vous donne rendez-vous sous peu pour un prochain opus dans lequel je changerai totalement de registre pour vous parler du roi Léonidas 1er de Sparte, grand stratège militaire et inventeur du premier «choke point» de l’Histoire!