(Par Jérémie Bernard)
Il y a des livres qui font tellement mal qu’ils finissent par marquer profondément leur lecteur. Ces livres ne vont pas dans la simplicité. Ils font souvent réfléchir sur des sujets très étrangers ou prennent beaucoup de temps pour raconter une bonne histoire. Mot après mot, phrase après phrase, on a hâte de terminer ce supplice et de passer à autre chose, mais étrangement, lorsque le défi est enfin relevé, lorsque la dernière page est tournée, le livre est toujours là. Par les blessures profondes à la patience et au désir de divertissement que ce livre cause, il réussit à se faire apprécier à postériori. Comme à la sortie d’un exigeant examen, Les enfants de minuit nous rendent fiers et grandis de notre expérience difficile, mais qui valait le coup, à bien y penser. Continuer la lecture de Critique : Les enfants de minuit, Salman Rushdie (Roman)