(Par Philippe Crête)
Après mon dossier portant sur la SNES, j’ai organisé un nouveau top25; les meilleurs jeux de la Nintendo 64 (N64). La Nintendo 64 était la console qui permettait d’avoir une puissance assez relevée pour pouvoir accueillir les jeux en trois dimensions. Les critères de mon top25 sont orientés vers le succès populaire et critique des jeux, leurs ventes et un minimum de subjectivité, le tout avec une touche d’humour. Je prends en compte la direction artistique, le développement ainsi que les influences du jeu en question. L’univers du jeu vidéo est de prime abord une version subjective du cinéma, où l’histoire est générée par le joueur. Donc, impossible de rédiger une version d’un top25 parfaitement adéquate étant donné que ce domaine n’est viable que s’il est accompagné du joueur! Bref, commençons.
#25 : Pokémon Snap – Nintendo
Voici un jeu assez sympathique pour commencer mon Top 25 N64. Rien d’extravagant ou de particulièrement ambitieux, Pokémon Snap à charmé les admirateurs de la série comme un jeu d’exploration contemplatif bien attachant. Le jeu consistait à photographier les jolies petites créatures dans leur environnement tel un safari et de ramener les photos ainsi prises au professeur pour l’aider dans ses recherches. Le gameplay à la fois simple et intuitif convenait à un public beaucoup plus jeune qui avait envie de jouer avec ces monstres. Les jeux originaux de la série Pokémon demandant beaucoup plus de réflexion pour pouvoir performer, Pokémon Snap convenait davantage à ce type de joueurs. Les graphismes ne sont pas particulièrement éclatants malgré des animations plutôt coquines des Pokémons. Les modes de jeux sont assez courts et peu ambitieux. Toutefois, c’est surtout par son originalité que ce spin-off de Pokémon mérite une place dans ce Top 25.
#24 : Mario Golf – Nintendo/Cameloft
Après les karts, la bande de Mario fait la trêve pour aller jouer au golf dans un décor enchanteur. Ce spin-off de Mario se distinguait des autres jeux de Golf par sa capacité à être extrêmement précis dans ses paramètres tout en restant bougrement simple. Un épisode plus discret était apparu sur le premier NES en 1991, NES Open Tournament Golf où il était possible d’y incarner Mario. Nul besoin de vous préciser à quel point le jeu était injouable et affreusement laid. Celui-ci se porte beaucoup mieux grâce à un univers graphique beaucoup plus coloré et des animations plus poussées. Le mode carrière était bien farouche pour ceux qui avaient envie de défis tandis que le mode de jeu Mini-Putt convenait parfaitement aux néophytes.
#23 : Kirby 64 : The Crystal Shards – Nintendo/Hal Laboratory
Une autre licence de Nintendo se devait d’être transportée jusqu’à sa console tridimensionnelle; celle de la petite boule rose à l’estomac infini. Après un excellent opus comme Kirby Superstar sur SNES, la barre était haute pour ce Kirby 64 sorti cinq ans plus tard. À l’époque, le jeu en répugnait plus d’un, car il utilisait une trois-dimensions fallacieuse alors que Kirby ne pouvait que se déplacer dans un environnement prédéterminé. Donc une trois dimensions, oui, mais où l’on pouvait seulement se déplacer de gauche à droite à la manière d’un deux-dimensions linéaire. La critique le reçoit un peu mal étant donné qu’on s’attend à des jeux vraiment plus puissants avec une telle machine. Toutefois, la force de ce Kirby résidait dans d’autres qualités. L’univers graphique pastel et la bande sonore enfantine étaient vraiment cohérents. La plus grande nouveauté provenait du fait que Kirby pouvait assimiler deux pouvoirs différents pour en faire une fusion. Mixer une faculté de pierre avec celle d’une bombe faisait une dynamite tandis que de mixer l’habilité d’épée et celle du feu en faisait un sabre incendié. Il ne s’agissait pas nécessairement d’un jeu révolutionnaire, mais ce dernier a pris ce qu’il y avait de mieux de Kirby jusqu’à maintenant pour en faire un titre honnête qui s’installe dans le Top 25 grâce à son côté fun.
#22 : 1080 Degrees Snowboarding – Nintendo
À cette tranche du top, la plupart des jeux sont interchangeables d’une position à l’autre. Le jeu de Snowboard directement sorti des studios de Nintendo était non seulement axé sur les figures et la technique, mais aussi sur le principe de course. Rajoutant un principe déjà connu et simple, les joueurs n’avaient aucune difficulté à prendre le jeu en main. La douceur des graphismes permettait au logiciel de se distinguer non seulement de la concurrence, mais de toute la ludothèque de la Nintendo 64. La profondeur lors des descentes grâce à un arrière-plan contemplatif donnait beaucoup de charisme à ce genre de jeu où (trop) souvent, la monotonie de l’arrière-plan rendait les graphismes généraux très mornes. La musique un peu plus rock épousait l’ambiance générale du jeu. Bref, essayer 1080 Degrees Snowboarding nous permettait de faire planter notre personnage sadiquement sans trop de remords : un gros avantage.
#21 : Pokémon Stadium – Nintendo
Après des opus rouge/bleu/vert vendus à 31 000 000 d’unité, faisait de la franchise Pokémon la deuxième plus vendue après Super Mario Bros, les gens ne pouvaient que rêver à une version sur console de salon depuis que Nintendo avait sorti leur puissante Nintendo 64. C’est en 1998 que Pokémon Stadium est produit. Adoptant le même principe de combat RPG, mais cette fois-ci en trois dimensions, ça ne pouvait qu’être qu’un franc succès avec toute la frénésie engendrée par les précédentes versions. Toutefois, il n’y avait pas de quête principale où l’on devait capturer nos monstres de poches et y affronter des dresseurs extraordinaires. C’était simplement concentré sur des combats directs avec une équipe préalablement choisie. Le niveau de difficulté était alors un peu plus rehaussé étant donné que le joueur était contraint d’utiliser les Pokémons avec les attaques que GameFreak avait choisies. Pour quelqu’un aujourd’hui cherchant des adversaires un peu plus ardus, c’est bien, mais à l’époque où la scène internationale de haut calibre n’était pas ce quelle est aujourd’hui, il était vraiment difficile de réussir toute la suite de dresseur expérimenté malgré une équipe vraiment optimisée. Néanmoins, le jeu a juste été un franc succès de toute manière, car on voulait tous voir nos bêtes avec de beaux graphismes tridimensionnels (on s’entend que Pokémon rouge/bleu/vert était affreusement laid). À cette époque, Nintendo aurait publié une crotte jaune avec des joues rouges et elle se serait vendue à des millions d’exemplaires.
#20 : WaveRace 64 – Nintendo
Un jeu de course aquatique qui semblait anodin au départ en a charmé plusieurs et c’est WaveRace 64. Sorti tôt en 1996, il avait pour but de démontrer l’étendue de la puissance de la console. C’est avec beaucoup de succès qu’il y parvient grâce à des graphismes splendides et variés. Faits intéressants, la météo avait un impact important sur le déroulement de la course, l’intensité des vagues ou le vent tout simplement. C’était phénoménal en ce début d’ère tridimensionnelle de pouvoir courser sur des vagues criantes de réalisme plombé d’un coucher de soleil magnifique. On ne s’est pas limité à mettre de jolis graphismes, la jouabilité était aussi un autre atout intéressant. Elle était tout aussi diversifiée que simple et logique. On a d’ailleurs eu droit à une suite quelques années plus tard avec WaveRace : Blue Storm sur Gamecube (sera-t-il dans mon Top 25 Gamecube? À suivre…)
#19 : Pokémon Stadium 2 – Nintendo
On parlait un peu plus tôt de Pokémon Stadium 1, le deuxième a toutes les mêmes qualités en proposant quelques ajouts vraiment avantageux en plus de rajouter la seconde génération de Pokémon. Hormis la centaine de créatures rajoutées, le mode un joueur est un peu plus corsé. Les Pokémons sont munis d’attaques un brin plus stratégiques. L’un des défauts MAJEURS était le fait que les animations des attaques se faisaient même si on la ratait (avec la voix du narrateur qui nous ridiculisait, c’était tellement agace et je suis convaincu que Nintendo riait sadiquement derrière leurs écrans d’ordinateur). Outre cette facette, les combats étaient vraiment amusants entre amis étant donné que tous le monde ajusté au même niveau. Évidemment, le jeu frappe un peu moins que Pokémon Stadium 1, mais il s’approprie tout de même des qualités qui le rendent supérieur. C’est toujours agréable de dépixeliser Muk pour voir cette grosse flaque de morve mauve en trois dimensions.
#18 : F-Zero X – Nintendo
Un jeu qui serait bon au Scrabble, version Nintendo. Ce jeu de course hyper rapide et futuriste est apparu sur cette console en 1998 en nous Falcon Punchant dans la tronche. La grande qualité du jeu était, tout comme sur Snes, la difficulté pure grâce à la maniabilité qui demandait une précision chirurgicale. On pouvait reprocher le nombre de personnages limité dans la version Super Nintendo. Nintendo s’est dit « cette fois, on va les étouffer avec un nombre de personnages démesuré ». Outre Captain Falcon, un vétéran coureur au corps de dieu grec et à la virilité sans limites, les autres personnages manquent de charisme et d’originalité à cause de leur trop grand nombre justement. La physionomie des courses toutefois était encore turbo excitante avec des loopings et twists de tous genres. Un mode de démolition rajoutait un petit quelque chose d’intéressant. F-Zero X se distinguait de la concurrence grâce à sa musique rockeuse et ses bolides aussi fragiles qu’agiles qui épousaient avec cohérence le thème futuriste du logiciel. À l’époque, on applaudissait grandement la quantité astronomique des personnages, de course et de modes de jeu et c’est pour tous ces facteurs que ce jeu se retrouve en 18e position de mon Top 25 N64.
#17 : Rayman II : The Great Escape – Ubisoft
La saga Rayman est essentiellement connue pour ses jeux de plateforme en 2D. La puissance de la Nintendo64 permettait au jeu de salon de s’orienter vers la 3D et Rayman II : The Great Escape n’y faisait pas exception. On contrôlait alors le héros pour la première fois dans un univers xyz. L’environnement déjà rocambolesque était maintenant attaqué par des robots tranchants venus de l’espace; n’était pas le scénario qui épatait nécessairement. C’était plutôt la narration des cinématiques qui était très libre et naïve. Ubisoft n’a pas eu peur de faire un peu d’expérimentation par rapport aux mouvements de caméra et aux différents plans choisis. L’atout majeur du logiciel était son univers fantastique et rêveur qui était véhiculé parfaitement au travers d’une bande sonore merveilleuse et par des graphismes généraux très colorés. Un bon quarante heures de jeu était nécessaire pour en venir à bout. On peut avoir le plaisir d’y rejouer avec une version remastered en 3D sur le Nintendo3DS.
#16 : Banjo-Tooie – RareWare
Pour ma seizième position, on retrouve Banjo-Tooie, la suite du populaire Banjo-Kazooie (qu’on retrouve d’ailleurs un peu plus loin dans l’article). Le fameux studio Rare, encore une fois, nous expulse un bijou de jeu en trois dimensions. Pourquoi faire un jeu avec des humains quand on peut associer un étrange ours brun monté par un oiseau? Chez RareWare, on est hipster. Le jeu est réussi à tous les niveaux et est encore considéré comme l’un des meilleurs jeux de plateforme/aventure. Il ne frappe pas autant que son prédécesseur, mais on ne peut qu’apprécier une seconde fois le jeu grâce à son humour candide et farfelu. La jouabilité est riche et plutôt complexe, mais s’avère parfaitement ergonomique lorsqu’on apprend à bien le maitriser. Les textures étaient vraiment assez détaillées, à l’époque, pour permettre un petit réalisme naturel vraiment sympathique.
#15 : Excitebike 64 – Nintendo/Left Field
Pour poursuivre sur un autre jeu de course, Excitebike 64 était une autre franchise importante pour Nintendo adaptée à sa nouvelle machine. Ma quinzième position se démarque par sa jouabilité distincte étant aussi fun que technique. Les graphismes soignés se démarquaient un peu de la masse où à l’époque, l’esthétisme s’orientait vers le style un peu plus coloré et amusant plutôt que d’essayer d’imiter le réel à la perfection. Avec WaveRace et 1080 degrees, Excitebike se démarque en étant l’un des meilleurs jeux sportifs de sa génération. Le jeu avait alors débuté sur NES avec Excitebike. Il a depuis connu une espèce de suite avec Excite Truck sur Wii qui n’était pas non plus à négliger. Le multijoueur ainsi que le système de jeu réaliste allaient chercher un tout autre type de public, plus mature.
#14 : Mario Party II – Nintendo
Et oui, encore un autre jeu où figure notre nain moustachu italien préféré (il est clairement nain, oui!) Après un Mario Party I plutôt concluant, Nintendo décide de sortir une suite en 2000 beaucoup plus fournie, avec un peu plus de cent minijeux tous aussi fun que déjantés. Le principe de jeu de table était encore présent et parsemé d’encore plus d’impondérables, comme ont les aimes (ou pas). On peut être le joueur qui lave tous les autres sans difficulté lors des minijeux et tout de même finir dernier (vraiment!). Le jeu était avant tout orienté vers une jouabilité axée sur le plaisir et l’amusement entre amis et pour cette facette, c’est amplement réussi. Pour des joueurs amateurs de difficulté hardcore, vous allez pleurer du sang tellement vous n’aurez aucun contrôle sur la partie, mais en famille ou entre amis, le jeu pourrait difficilement être plus amusant et c’est surtout ça le principe. Ce deuxième volet est probablement le meilleur de sa série.
#13 : Diddy Kong Racing – RareWare
Rare nous à tellement habitué à faire des jeux sensationnels sur Snes et N64 qu’on n’est même pas surpris qu’un Diddy Kong Racing puisse rivaliser avec une saga telle que Mario Kart. Les décors tropicaux très chaleureux m’émoustillaient la moustache de préadolescent. Je ne me lavais plus, je ne mangeais plus, je ne faisais que courser avec Diddy Kong jusqu’à ce que ma sueur de front me sèche dans le visage. Il y avait même le gros ours trop joyeux, Banjo et l’incroyable ivrogne rongeur Conker qui auront par la suite leurs propres jeux respectifs. Pour les autres, ce sont tous des personnages sans charismes qui disparaîtront dans le vieux grenier de Rare (mais bon, ce n’est pas ça qui est important). Le principe du jeu était fort simple, mais ce qui rendait le tout un peu plus unique est le format « overworld » où on choisissait nos niveaux à la manière de DK 64 ou Mario 64. On pouvait courser avec trois types de véhicule (Kart, Bateau et Avion) qui apportaient leur propre jouabilité vraiment plaisante. Le jeu à eu droit à sa version Nintendo 3DS plusieurs années plus tard, mais étant donné que Rare est dorénavant avec Microsoft, on peut dire adieu à des jeux de courses du genre. Peut-être aurons-nous droit à un Killer Instinct Karting ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
#12 : Paper Mario – Intelligent System/Nintendo
Nintendo : Lorsqu’on a une nouvelle idée intéressante, on la transplante dans nos univers déjà populaires. Ce n’est pas nécessairement quelque chose de négatif quand on voit les petits bijoux qu’ils furent produits à l’époque. L’idée était un univers parfaitement construit à partir de papier. Il s’agissait d’un jeu RPG qui reprenait le flambeau d’un certain Super Mario RPG sur SNES. Il ne déçoit pas. Nintendo a toujours cette faculté de prendre un système de jouabilité existant et de le réduire à sa simplicité la plus optimisée. Ce qui est parfait autant pour les néophytes du genre que les experts. Pas d’attaque qui fait 201200 de dégâts sur 35 milliards d’HP. Nintendo a compris; un coup, un dégât sur 8HP. Tout frais, tout beau, tout simple. Mario était alors transformé en être imprimé pour parcourir le monde. L’atmosphère naïve et humoristique se porte bien et transpose parfaitement le style Nintendo. On est accompagné de certains acolytes, un goomba avec une casquette ou un Koopa avec du swag. Les ennemis récurrents de Mario deviennent plus charismatiques en étant ainsi personnifiés. Bref, un jeu avec un univers vraiment sympa qui annonce le début d’une sidesaga vraiment intéressante de la part de Nintendo.
#11 : Starfox 64 – Nintendo
On approche dans le vif du sujet avec cette onzième position qu’est Starfox 64, la suite du particulièrement laid Starwing sur SNES (position 18 de mon top 25 SNES). On joue toujours sur le même principe d’animaux qui parcourent l’espace en vaisseau réalisé en trois dimensions, à l’attaque de bolides ennemis. Starfox sur le Super Nintendo était le premier jeu dans un environnement polygonal 3D et il avait fière allure, à l’époque. C’est affreusement laid aujourd’hui quand on le revoit surtout quand il est temps de tirer des lasers. Bref, Nintendo a eu un peu plus d’expérience avec ce type de système graphique et ce Starfox 64 en jette un peu plus avec des décors beaucoup plus variés et réalistes. Le défi reste omniprésent et la progression est courte, mais intelligente. La onzième position de mon Top 25 N64 en a frappé plusieurs en 1997 à sa sortie, au début de l’ère Nintendo 64.
#10 : Banjo-Kazooie – RareWare
On commence mon Top 10 N64 avec le premier opus de la série Banjo. La seizième position étant la suite de celui-ci, Banjo-Kazooie est beaucoup plus frappant et frais. L’humour candide avec des scènes mémorablement sympathiques en a charmé plusieurs. L’univers coloré et joyeux permettait à Banjo-Kazooie de se démarquer un peu plus de la concurrence. Non seulement la musique témoigne encore du talent du groupe de musicien de RareWare, mais les chansons se succèdent parfaitement et évoluent dépendamment de l’évolution du joueur. Les animations sont véritablement fluides et donnent un réel charme aux personnages. L’ambiance générale est parfaitement cohérente grâce à sa bande sonore magnifiquement interprétée, son esthétisme arc-en-ciel et sa jouabilité aussi simple que brillante. Banjo-Kazooie est un vrai monument dans l’histoire des jeux vidéo de plateformes, je ne pouvais donc pas l’exclure de mon Top 25.
#09 : Super Smash Bros – Hal Laboratory
Je ne sais pas qui est la personne qui a eu l’idée brillante de mélanger tous les personnages emblématiques de Nintendo pour en faire un jeu de combat crazy as god. On a tous rêvé de frapper des Jigglypuff avec les gros poings à Donkey Kong ou de lancer les bombes de Link dans la tronche à Luigi. Pour se différencier des jeux de combat traditionnels, Nintendo instaure une mécanique où l’on doit faire sortir nos adversaires de l’écran pour les vaincre. On récolte alors un point ou on enlève une vie à notre adversaire, selon le règlement choisi. Plus on a de dommage, plus notre personnage est éjecté loin. La jouabilité était formidablement simple tout en étant hyper technique et subtile. N’importe qui pouvait prendre une manette de Nintendo 64 dans ses mains et apprécier instantanément le principe fun et compétitif du jeu. Il s’agit en fait d’un jeu hommage aux séries populaire de Nintendo comme Zelda ou Starfox. Bien qu’il ne soit pas au point graphiquement (on se souviendra de l’incroyable Donkey Carré Kong), l’amusement qu’il crée en groupe est encore incomparable aujourd’hui. On connait aussi les deux suites beaucoup plus abouties et les prochains qui sortiront sur 3DS et WiiU en 2014.
#08 : Conker : Bad Fur Day – RareWare
On connaissait déjà Conker dans Diddy Kong Racing, avec son visage mignon comme s’il passait ses journées à parcourir les champs à la recherche de gentilles noisettes pour les remettre à sa mère-grand. E.R.R.E.U.R. Dans Conker : Bad Fur Day, on fait pipi sur les bosses pour les anéantir et on se bat contre d’énormes cacas à l’allure de Jabba The Hutt. Le scénario est débile et vraiment absurde et ça change vraiment de l’univers naïf et familial que Nintendo avait l’habitude de mettre en œuvre. Après une quarantaine de fois où Bowser vole la princesse, Mario ne fait que le réprimander doucement en lui offrant pratiquement des biscuits fraîchement sortis du four. Cette fois-ci, on commence le jeu avec un écureuil ivrogne qui se lance dans une quête sans logique et hyper second degré. Ce qui est beau, c’est qu’il se démarque non seulement par son scénario humoristique, mais aussi par ses éléments techniques. Les graphismes sont irréprochables, la bande sonore se prête merveilleusement à l’ambiance loufoque et la maniabilité est incroyablement efficace. Encore une fois, RareWare accouche d’un chef-d’œuvre vidéoludique grâce à ce jeu qui sort de l’ordinaire.
#07 – Perfect Dark – RareWare
Perfect Dark est l’un des FPS les plus marquants de sa génération. La Nintendo 64 n’était pas reconnue pour avoir une ludothèque très reluisante de jeux de tir à la première personne. Sorti tard en 2000, RareWare nous pond un autre jeu vidéo exceptionnel grâce à une modélisation 3D sensationnelle et une ambiance particulière vraiment unique. L’histoire plus complexe convainquait les gens à la recherche de valeurs symboliques plus poussées. L’environnement musical est stressant et se prête merveilleusement bien au style général du jeu. La qualité technique et graphique de RareWare est encore une fois indéniable. On ne peut qu’associer ce studio à l’énorme succès qu’à connu la console. Le multijoueur de Perfect Dark contribuait à l’avènement d’une nouvelle étape en termes de compétition dans un jeu de tir. C’est pour toutes ses influences postérieures que Perfect Dark se retrouve en septième position de mon Top 25 N64.
#06 – Mario Kart 64 – Nintendo
Ma sixième position n’est nulle autre que le deuxième jeu le plus vendu sur la console à près de dix millions d’exemplaires, Mario Kart 64. Ce jeu est le nouveau volet de la saga après le succès de Super Mario Kart sur SNES. On a droit pratiquement au même cast hormis l’arrivée de Wario qui remplace Koopa. Le système de course est vraiment au point et l’ensemble des pistes est beaucoup plus varié que son homologue. Encore une fois, on délaisse tout le réalisme et la simulation pour se concentrer vers la convivialité entre ami ou en famille. Comble de malheur, cependant, c’est l’épisode qui marque l’avènement du démon le plus sadique et impartial incarné dans la fameuse carapace bleu piquante. Elle parcourait la course en fauchant tout le monde qui avait l’audace de courser au milieu du chemin jusqu’au joueur en tête, super idée!… Encore une fois, Nintendo montre son savoir-faire en y intégrant un jeu festif et amusant grâce à son ambiance sonore charmante, sa maniabilité simple et efficace ainsi que ses graphismes pétillants.
#05 – Donkey Kong 64 – RareWare
Devinez qui est le Studio qui débute le Top 5! Eh oui! RareWare. Cette fois-ci, c’est la Saga Donkey Kong qui voit son nouvel opus se transposer en trois dimensions. Un univers gigantesque et labyrinthique très variable est proposé. Non seulement Donkey Kong et son neveu Diddy étaient présents, mais on a pu découvrir trois nouveaux primates très attachants : Tiny Kong, la jeune débauchée boxant les méchants à coup de couette, Lanky Kong l’excentrique orang-outang aux bras démesurés démembrant les Gnawty avec tant de grâce et finalement, Chunky Kong, le plus puissant des singes. Suivant sensiblement la même jouabilité que Super Mario 64, le joueur était amené à parcourir différents niveaux à plusieurs reprises. Les chefs de niveaux étaient vraiment bien stylés et les combats étaient franchement bien chorégraphiés. Non seulement, les niveaux étaient inextricables, mais on devait les parcourir avec les cinq différents personnages jouables, ce qui rehaussait grandement la durée de vie avec, de plus, un facteur de rejouabilité vraiment agréable. On ne pouvait ignorer le jeu de Donkey Kong 64 à la cassette jaune dans ce Top 25 et il obtient aisément sa place dans les cinq premières positions. Alors, on y joue quand ?
#04 – The Legends of Zelda : Majora’s Mask
Juste lire le nom vous donne le vertige et vous rappelle la hargne et le courage dont vous avez fait preuve pour finir le jeu. Majora’s Mask avait l’un des systèmes de jouabilité les plus punissables, mais aussi, des plus uniques. En résumé, le héros était condamné dans un monde ou vous n’aviez que trois jours pour réussir le jeu avant que la Lune et son visage de psychopathe éclate sur le sol. Link avait la possibilité, grâce à son ocarina, de revenir en arrière des trois jours pour éviter la catastrophe. Vous aviez un certain checkpoint à atteindre pour ne pas avoir à reparcourir la même région. Cet objectif était vraiment important à obtenir si on ne voulait pas avoir à tout refaire du début, ce qui était franchement stressant, surtout si on n’était pas au courant qu’il existait une mélodie qui ralentissait la durée des trois journées… Donc non seulement le jeu était stressant, mais il y avait un autre facteur de jouabilité très attrayant; les masques. Link avait la possibilité d’enfiler des masques magiques qui lui permettaient de changer son apparence. On avait donc la possibilité de jouer Goron Link, Zora Link ou Affreux-Lutin-Des-Bois-Link-Cracheur-De-Déku-Nutts (non, mais il attaquait ses ennemis à coup de bulle rosée : vraiment agressif le petit lutin). On notera aussi la première apparition de Skull Kid, l’un des antagonistes les plus charismatiques après Ganondorf, évidemment. LifeRule 67 : ne jamais déranger un joueur de Majora’s Mask en pleine concentration, si on ne veut pas recevoir une manette dans le front.
#03 – Golden Eye 007 – RareWare
La troisième position de mon Top 25 N64 n’appartient à nul autre que Golden Eye 007, le fameux jeu vidéo basé sur James Bond porté sur la console 64 bits. Devinez quel studio en est l’artiste! RareWare encore une fois. Non seulement, ils ont réussi à offrir l’un des meilleurs jeux de la Nintendo 64, mais aussi l’une des meilleures adaptations cinématographiques portée vers l’univers vidéoludique de tous les temps. Rien de moins. Orientant d’une main de maître les phases d’infiltration autant que les passages de tirs, Golden Eye 007 possède une jouabilité vraiment unique et révolutionne véritablement la manière de progresser dans un FPS. Le moteur 3d affichait à l’époque un rendu vraiment riche et soigné. Évidemment en choisissant d’avoir des ennemis aux grosses têtes ne rendaient pas la technique vraiment optimale, mais dieu sait que c’est la meilleure option jamais inventée. Que c’est drôle, encore aujourd’hui de bombarder des crétins aux têtes gigantesques. Bref, juste pour cette option, je le nomme grand troisième.
#02 – Super Mario 64 – Nintendo
Quel plaisir que d’aller se fouler le pouce pour lancer des Bowser sur des bombes dans Super Mario 64. Ma deuxième position s’impose comme un classique indémodable du jeu vidéo. La gestion de la caméra ainsi que la jouabilité analogique novatrice lui a permis d’atteindre de si hauts sommets en termes de succès critique et public. Redéfinissant le jeu de plate-forme, Super Mario 64 s’est vraiment imposé dans son système de niveaux par tableaux, où chaque environnement était rejouable grâce à ses multiples alternatives. L’idée de plusieurs missions à l’intérieur d’un même niveau ainsi que la possibilité d’avoir un environnement paisible d’entrainement avant les phases réelles de progression a été instaurée par Super Mario 64. L’accent est mis davantage sur la liberté et l’exploration plutôt que la linéarité du jeu de plate-forme conventionnel qu’on avait l’habitude de parcourir à l’époque. Nintendo avait vraiment produit un chef-d’oeuvre avec l’un des jeux vidéo les plus influents de sa génération.
#1 : The Legends of Zelda : Ocarina Of Time – Nintendo
Évidemment, qui dit numéro 1, dit Zelda. Sorti quelques années avant Majora’s Mask, Ocarina of Time reprenait vraiment plusieurs éléments d‘A Link To The Past pour en refaire un nouvel opus aux fonctions polygonales. Il se démarque par une durée de vie incroyable dans un territoire très immersif et grandiose, sa jouabilité sans faille et hyper dynamique dans un environnement où la difficulté est parfaitement dosée, sa discographie reprenant les plus grands classiques des versions précédentes ainsi que ses graphismes sans égal. Ocarina of Time proposait une dizaine de temples uniques tous aussi difficiles les uns que les autres. On n’oubliera évidemment jamais le temple de l’eau et les multiples niveaux de l’eau qu’il implique. Les ennemis sont variés et uniques et les combats contre les chefs de niveaux colossaux sont sublimes. Le jeu est sans lacunes. Il aurait eu le titre de jeu parfait si ça ne prenait pas 50 ans au roi des Zoras pour bouger son gros fessier humide afin de nous laisser aller voir Jabu, mais si on oubli ce petit passage, The Legends of Zelda : Ocarina of Time s’impose comme le meilleur jeu vidéo de la N64, et peut-être même plus.
Conclusion :
Que pensez-vous de ces sélections? La Nintendo 64 est marquée par l’imposant règne de RareWare, la domination continuelle de la Saga Zelda avec ses deux opus ainsi que des nouvelles franchises comme Super Smash Bros. Manque-t-il des jeux? Évidemment, cette liste tente d’exprimer de façon non officielle les différents jeux avec des critères de fun avant tout, donc de succès. On aurait pu inclure certains jeux plus indépendants, mais ils ne répondaient pas nécessairement à l’ensemble des paramètres de cette liste, malgré leur réalisation phénoménale. Bref, qu’auriez-vous mis en première position, à ma place?
À lire aussi, mon top 25 de la Super Nintendo.
Ah la Nintendo 64, que de souvenirs! Personnellement, j’aurais placé F-Zero X en meilleure position, mais sinon ce top me semble très complet.