GAME OVER 2013 : les meilleurs jeux de l’année

(Par auteurs variés)

L’année 2013 maintenant derrière nous, le moment est venu d’en faire une rétrospective. En matière de jeu vidéo, ce fut une année des plus chargées. Outre le décès de l’ancien président de Nintendo, Hiroshi Yamauchi, de l’annonce de la Steam Machine, de la faillite de THQ et la sortie de la Playstation 4 et la Xbox One, cette année fut également marquée par une offre remarquable en terme de jeux. Afin de départager tout ceci, six rédacteurs de JesterMind vous offrent une sélection de leurs jeux favoris de l’année. En espérant que 2014 soit aussi riche que celle-ci!


BERNARD, Jérémie

Hero Academy

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Le premier jeu de ma sélection pour l’année 2013 fait montre de mon intérêt nouveau pour les jeux indépendants. Un bon matin, un ami à moi m’appela en catastrophe pour me dire de jeter un coup d’œil sur Hero Academy, un jeu qui venait de paraître en version Android. Mon ami était concerné par le fait qu’il craignait que ce jeu se trouve à être exactement la même chose que ce que j’étais en train de développer de mon côté avec une petite équipe de production. Inutile de vous dire que j’ai pris le temps de bien parcourir cette « concurrence » et de m’assurer de trouver des différences distinctes entre mon projet et ce petit jeu de stratégie bien sympathique. Alliant échecs à jeu tactique tour par tour, Hero Academy fait beaucoup penser à une application dans le fait que l’on peut y jouer en différé par des notifications et aussi par son absence d’intelligence artificielle. Coloré, simple, mais peu répétitif, je le recommande à tous ceux qui veulent se creuser la tête sans passer de longues heures à tenter de terminer une seule partie.

The Bureau : XCOM Declassified

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Malgré la fulgurante descente aux enfers du studio ayant travaillé dessus et les mauvaises critiques que ce jeu ait pu avoir, je persiste à penser qu’au niveau expérientiel, il mérite dûment sa place dans ma sélection de 2013. Il est rare qu’un aspect précis d’un jeu devienne un microgenre comme dans le cas du système de combat de la franchise Mass Effect. Le dernier XCOM utilise ce système de combat à la fois tactique et généreux en action pour raconter les débuts du célèbre bureau anti-extraterrestres. Non, le jeu n’est pas dans la pure tradition XCOM, mais il élabore l’univers avec une jouabilité différente. C’est sans doute par mon manque d’attentes que le jeu a réussi à me toucher. Je n’ai pas été déçu, au contraire, j’étais content de faire quelque chose de différent et de me retrouver plongé dans l’époque vidéoludique peu exploitée des années soixante. Un jeu fort divertissant qui fut détruit et oublié beaucoup trop rapidement selon moi.

Injustice : Gods Among Us

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Depuis mon plus jeune âge, très peu de jeux de combats ont su attirer mon attention mis à part les Mortal Kombat. Je n’arrivais pas à m’intéresser à l’univers des Tekken et Virtua Fighter de ce monde. Je suis par contre un assez grand fan de super-héros. Les faire combattre dans un jeu entier allait pour sûr m’intéresser! Malgré le manque d’équilibre entre les combattants, je suis d’avis que le jeu offre un scénario intéressant, me rappelant les dessins animés de mon enfance et une jouabilité qui fait bien montre des différents pouvoirs des héros et vilains tout en permettant d’user de l’environnement pour vaincre. Le jeu vaut le détour d’autant plus qu’il est récemment paru en édition ultime qui regroupe tous les combattants supplémentaires pour un prix ridiculement bas. Par les créateurs de Mortal Kombat vs. DC UniverseInjustice permet aux super héros d’avoir enfin leur jeu bien à eux et aux joueurs de recréer des affrontements épiques entres leurs combattants favoris tous droits sortis des BD de leur enfance.

Game Dev Tycoon

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Afin de bien terminer ce faux top cinq qui ne contient que quatre jeux, je me devais de reparler de Game Dev Tycoon. Ce petit jeu indépendant est une mise en abyme très habile de l’univers du développement vidéoludique et vous plongera dans des heures de développement de jeux et de doigts croisés lors de l’arrivée des critiques de vos récentes créations. Simpliste par sa jouabilité principalement composée de menus et de texte, le jeu reste amusant dans son rendu visuel tout de même très vivant et cartoon. Sans révolutionner le genre des jeux de gestion, ce titre plutôt inconnu permet de bien parcourir l’histoire des jeux vidéo et de son industrie en y participant en tant que créateur. Ce jeu m’a beaucoup accroché cette année autant par le fait qu’il proposait une gestion qui m’attire dans la plupart des jeux PC, le fait que je commençais à m’intéresser aux jeux indépendants et aussi parce que c’est cette année qu’ont débuté mes études vidéoludiques à un niveau universitaire.

LALONDE, Marc-Olivier
Voici mes jeux de l’année, dans le désordre. Sauf le numéro un, qui est le cinquième titre nommé :

Grand Theft Auto V

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Si Grand Theft Auto IV avait été une déception pour certains, le cinquième opus a démontré avec panache que Rockstar n’a pas perdu la touche. Utilisant une formule à trois protagonistes plutôt qu’un seul, la série s’en est trouvée rafraîchie. Celui qui a su se démarquer est évidemment Trevor. Comme je l’ai mentionné dans ma critique, jamais un personnage n’a aussi bien représenté la mentalité de la série que lui. Il vit pour chaos et n’hésite pas un instant à éliminer des gens pour des gestes anodins. Puisque GTA V possède dorénavant un mode multijoueur en ligne, vos amis peuvent aussi participer au carnage. Allez-y dès maintenant, car Rockstar a grandement stabilisé les serveurs. Le jeu offre tellement d’activités qu’il est certain que je vais y revenir à l’occasion même si j’ai complété la quête principale. Un exploit, puisque je retourne rarement à des titres terminés. J’ai été ébloui par l’immensité du jeu ainsi que de la vie qui lui a été insufflée. Même si vous ne vous déplacez pas, il y a constamment de l’action et du mouvement autour de vous. Autrement, la sélection musicale est si énorme que tout le monde y trouvera son compte.

Rayman Legends

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Vous vous ennuyez des jeux de plateforme bidimensionnels si populaires sur la NES, la SNES et la Sega Genesis? Rayman Legends est là pour vous apporter une dose de nostalgie. Bien que les souvenirs soient souvent regardés à travers des lunettes roses, ce titre démontre qu’il est entièrement possible de revivre la belle époque sans compromettre la qualité graphique des ouvrages contemporains. Legends est sur un pied d’égalité avec Dragon’s Crown visuellement même s’ils ne possèdent pas un style artistique similaire. Michel Ancel a su créer une mythologie qui fait en sorte qu’il est unique parmi tous les autres univers vidéoludiques. Legends a perfectionné la recette entamée par Rayman Origins. À ce stade, je n’ai aucune idée comment Ubisoft va rehausser la qualité de la série parce que la formule semble déjà à point. Ai-je besoin de rappeler les niveaux musicaux? Un pur délice et une dose d’adrénaline à la fois. Un savant mélange entre précision et rapidité d’exécution. Pour ceux que ça intéresse, voici la musique du tout dernier niveau où vous devrez coordonner vos mouvements avec les notes (qui n’inclut pas la vidéo pour ne pas vous ruiner la fin) : http://www.youtube.com/watch?v=n1CWLVhwDnw

Ni no Kuni : Wrath of the White Witch

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Tout comme Rayman LegendsNi no Kuni s’est servi d’une formule éprouvée (jeux de rôle japonais) et l’a remise au goût du jour. C’est en partenariat avec Studio Ghibli (Princess MononokeSpirited AwayMy Neighbor Totoro) que Level-5 a créé ce petit bijou. D’emblée, je m’attendais à des visuels somptueux et je n’ai pas été déçu. Ensuite, le charme de Ghibli a opéré une fois de plus car l’histoire est intemporelle et accessible à tous. Vous vous attacherez rapidement à Oliver et Drippy tout particulièrement. Bien qu’il soit possible d’écouter les voix dans leur version originale japonaise, les acteurs anglophones qui les personnifient font tellement du bon travail que ce serait pratiquement un crime de ne pas les entendre. Le jeu emploie les meilleurs éléments de Kingdom HeartsFinal Fantasy et Pokémon afin de se forger une identité propre. Un seul aspect des jeux de rôle japonais classiques me déplaît et il a heureusement été omis : les combats aléatoires. Je m’en voudrais de ne pas mentionner la bande-sonore du jeu qui est absolument exquise. Mentions spéciales à la chanson-thème (http://www.youtube.com/watch?v=j9L-QzakeiM) ainsi qu’à celle de la carte principale (http://www.youtube.com/watch?v=EOISHTyHQp8).

Bioshock Infinite

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Je ne croyais pas attendre aussi peu de temps avant de jouer à un successeur de Bioshock qui atteindrait les mêmes standards de qualité que l’original. Bioshock 2 n’était pas un jeu terrible, loin de là. Par contre, Infinite nous a démontré que la série pouvait toujours s’améliorer. Élizabeth fait partie de mes personnages préférés de cette année sur un pied d’égalité avec Trevor, Ellie, Joel et Drippy. Dans un univers aux apparences si superficielles où se cache une brutalité étonnante, Élizabeth est la sincérité et la sensibilité incarnées. Elle a apporté une dose d’humanité nécessaire à Booker. L’addition des rails à travers Columbia a fait en sorte d’ajouter un élément vertical à la formule traditionnelle des jeux de tir à la première personne. Sans oublier que ces déplacements sont rapides et vous permettent soit de prendre vos ennemis par surprise ou de prendre la poudre d’escampette. J’ose affirmer que Columbia est encore plus impressionnante que Rapture, même si les endroits ne se ressemblent pas du tout. En fait, Columbia est peut-être l’endroit que j’ai le plus aimé explorer parmi tous les univers vidéoludiques cette année. Finalement, voici ma chanson favorite du jeu : http://www.youtube.com/watch?v=x7ogV49WGco

The Last of Us

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Qu’y a-t-il à dire de plus sur The Last of Us qui n’a pas déjà été crié sur tous les toits? Le jeu n’a pourtant rien révolutionné. Par contre, vous ne trouverez pas un autre titre aussi soigné sur le marché : les graphiques repoussent les limites de la PlayStation 3, les acteurs de voix sont au sommet de leur art, la musique est mémorable, les personnages reflètent la dure réalité de leur environnement, les ressources sont déficientes, la menace des ennemis terrifiants est constante et le désespoir frappe continuellement. L’aventure de Joel et Ellie m’a fait passer par toute la gamme des émotions. Rarement me suis-je autant attaché au sort de personnages fictifs. C’est le facteur déterminant selon moi. Un jeu peut être parfait sur le plan technique, mais si l’histoire et les personnages me laissent de glace, je ne peux pas l’inclure dans ma liste de favoris. Naughty Dog s’est servi de la série Uncharted pour fourbir ses armes afin de nous offrir le produit final qu’est The Last of Us. Je vais vous laisser un lien vers la merveilleuse chanson-thème afin d’ajouter du poids à mon argument : http://www.youtube.com/watch?v=Y97u-U0nvJM

POIRIER, Alexandre

Grand Theft Auto V

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…pour avoir « révolutionné » le design narratif occidental. J’attendais le cinquième opus avec impatience, ayant grandi avec la série depuis ses débuts en 3D. Oui d’accord, j’avais juste 11 ans quand GTA III est sorti, mais on en reparlera une autre fois, c’est bon? Pour moi, lancer des grenades sur des civils « pour le fun » a toujours été aussi intéressant qu’expérimenter le récit semé d’embûches de ces criminels sans vergogne. GTA V a réussi à rendre cette histoire de violence et de pouvoir davantage intéressante en implémentant trois protagonistes aux personnalités bien différentes et aux motivations divergentes avec lesquels on peut alterner pratiquement à tout moment. Bien entendu, plusieurs RPG japonais permettaient déjà d’incarner différents héros, mais aucun ne fût aussi efficace que le bébé de Rockstar Games.

Assassin’s Creed IV : Black Flag

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…pour avoir amené la série (enfin) à un autre niveau depuis longtemps. Avec ce 6e opus, sans compter les spin-offs sur consoles portables (soupir), les développeurs d’Ubisoft Montréal ont enfin gagné le pari de créer une aventure suscitant faisant renaître en moi un intérêt pour la série que je n’avais pas ressenti depuis le deuxième opus, alors qu’Ezio Auditore était en deuil de sa famille. ACIV est une nouvelle étape importante pour la franchise à succès, même si ça semble être plus un jeu de pirate qu’un jeu d’assassin : l’aspect furtif est enfin au point, le combat représente (pour une fois) un défi pour le joueur, la personnalisation du héros et de son navire est particulièrement approfondie et l’exploration des Caraïbes, de même que les combats navals, sont tout simplement jouissifs. On notera au passage quelques bogues qui sont particulièrement divertissants, dont une vache qui s’immisce pendant une partie de dames.

Pokémon X/Y

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…pour avoir réussit à me faire acheter une console juste pour y jouer. Je suis dans la ligne du EB Games à l’ouverture des magasins pour aller chercher ma copie de Pokémon Y, ayant racheté une Nintendo 3DS à un de mes amis quelques jours auparavant expressément pour attraper des monstres de poche. Je regarde autour de moi et je constate les jeunes du primaire qui sont avec leurs parents pour se procurer leur cartouche à l’effigie d’un Pokémon légendaire. Ça s’peut-tu que j’sois pas dans la moyenne d’âge moé-là? Oui. Oui, ça s’peut très bien, mais ça m’dérange pas. Game Freak a réussi à me faire accomplir pleins de trucs que je croyais désormais impossibles : m’obliger à me lever tôt pour faire quelque chose de constructif et me faire retomber en enfance avec une aventure encore plus intéressante que Pokémon Gold/Silver, datant d’il y a environ 10 ans. Maudit que j’suis rendu vieux!

The Last of Us

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…pour m’avoir fait brailler comme une madeleine après un quart d’heure. J’adore Naughty Dog. Les gens qui me connaissent bien sont au courant de mon amour inconditionnel, plus ou moins malsain, pour la série Uncharted et Crash Bandicoot (les trois premiers sur PS1, pas la bouette d’Activision). Quand j’dis « brailler », je ne parle pas juste de tristesse, même si c’est la raison pour laquelle j’ai pleuré la première fois (il peut bien être rabat-joie, Joel!), mais également des larmes de peur, ou du moins des grosses perles de sueur qui sortaient de mon visage. Les gens qui me connaissent ENCORE MIEUX savent que j’ai une phobie pour les jeux d’horreur : il m’aura fallu environ 3 mois, dont une fin de semaine intensive avant que GTA V sorte, pour compléter The Last of Us. J’aime tellement Naughty Dog que j’ai dû surmonter ma peur pour eux; le studio est b’in mieux de pas me décevoir avec Uncharted 4, après c’que j’ai fait pour eux…

Dmc: Devil May Cry

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…pour avoir réussi à tenir tête aux gens qui ont peur du changement. Même si je n’ai commencé à jouer au dernier bijou de Ninja Theory que la semaine dernière, j’ai longtemps suivi la saga des « purs et durs » qui se plaignaient du dernier opus retraçant les origines du charismatique chasseur de démons, ce qui donnait quelque chose dans le genre de « bla bla bla ses cheveux sont laids bla bla bla le jeu est trop facile bla bla bla le design des niveaux est dégueulasse bla bla bla ». Le design du personnage de Dante, même s’il ne plaît guère à tout le monde, de même que l’univers fictionnel, représentent à merveille la société contemporaine : un jeune blasé dans une société qui n’a rien à lui offrir, cette même société étant contrôlée par des conglomérats médiatiques appartenant à des « démons ». La musique, entre dubstep, techno et métal, se marie parfaitement aux niveaux mémorables à la fois grotesques et oniriques, d’où sortent des monstres infernaux, cauchemardesques et sans aucune pitié. Quant à la difficulté du jeu, les « purs et durs » n’ont pas la même définition du plaisir que moi : Devil May Cry 3 était littéralement un trip masochiste tellement la difficulté était punitive.

Mention d’honneur : XCOM Enemy Within
J’avais particulièrement apprécié le jeu de base, XCOM Enemy Unknown, sorti l’an passé, mais cette extension, qui ajoute de multiples nouvelles options de personnalisation des soldats ainsi que de nouveaux types de missions qui sont particulièrement destructeurs, m’a obligé à inventer de nouveaux jurons à chaque fois qu’une dizaine d’extraterrestres émergeaient du cadavre d’une baleine dans un port de pêche ou qu’une cellule terroriste anéantissait mon escouade militaire comme si de rien n’était. Comme quoi, la ligne qui sépare l’amour de la haine (pour un jeu) est parfois très, TRÈS mince, voire inexistante.

LECLAIR, Olivier

The Last of Us

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Naughty Dog, le papa de Crash BandicootJak and Daxter et Uncharted, nous réservait sa plus grande réalisation pour célébrer les derniers moments de la Playstation 3. En nous amenant The Last of Us, le studio signe non seulement un chef-d’oeuvre, mais atteint également un nouveau sommet en terme de narrativité. Le scénario, semblable à celui de The Road et de Children of Men, profite d’un rythme soutenu qui a réussi à me tenir en haleine dès les premiers moments de l’aventure. La relation entretenue par Joel et Ellie vient, à elle seule, donner une valeur sûre à la narration de l’oeuvre. Les séquences de jeu, quant à elles, bénéficient d’une jouabilité nerveuse amenant un stress constant chez le joueur. En alternant les séquences d’infiltration, les phases d’action et les moments effrayants, The Last of Us assure une expérience variée en terme de jouabilité et renversante en terme de narrativité. Le tout fortifié par une bande originale de qualité et d’un design visuel travaillé.

Ni no Kuni : Wrath of the White Witch

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Ghibli est un studio que j’admire profondément. Leurs films possèdent une maturité et une sensibilité qu’on retrouve rarement chez les grands studios d’animation. Lorsque j’ai appris que Ghibli travaillait en partenariat avec Level-5, les créateurs de Rogue Galaxy, sur un jeu nommé Ni no Kuni: Wrath of the White Witch, ce dernier est rapidement devenu mon jeu le plus anticipé de l’année 2013. Bien qu’il propose un système de combat anarchique et une navigation péniblement lente, le jeu offre également un scénario intriguant, des personnages travaillés ainsi qu’undesign visuel inspiré par le grandiose héritage de Ghibli. Le tout bercé par la bande originale de Joe Hisaishi, le compositeur fétiche du studio. Ni no Kuni propose une expérience visuelle du début à la fin. En optant pour une représentation stylistique, le jeu réduit les distances le séparant des productions cinématographiques de Ghibli. En visitant les villages colorés et la carte du monde abritant des créatures aussi étranges les unes que les autres, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de Ni no Kuni.

Bioshock Infinite

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Ken Levine, créateur de Bioshock, allait-il réussir à recréer son exploit avec Bioshock Infinite? Cette question était sur les lèvres de tous quelques mois avant la sortie du jeu. Il est vrai que la série s’éloigne quelque peu de ses racines en délaissant la ville sous-marine de Rapture pour s’élever vers la cité volante nommée Columbia. On pouvait donc légitimement se douter que cette suite ne serait pas à la hauteur de son prédécesseur (notez bien que je nie l’existence d’un certain Bioshock 2) et, en toute honnêteté, il ne l’est pas. Columbia n’abrite malheureusement pas la magie et le mystère de Rapture. Or, cela n’empêche pas l’aventure d’allumer les passions. Columbia, malgré que la ville soit moins inspirée que Rapture, est un véritable bijou en terme de design. Visiter ses rues en admirant son architecture aura, pour ma part, été un plaisir unique. Je dois avouer que je m’empressais de terminer les phases d’action afin de contempler le travail opéré sur les décors et sur la modélisation. Le scénario, quant à lui, profite d’une structure narrative solide ponctuée par plusieurs révélations renversantes. Une histoire si complexe qu’elle demande au moins une relecture afin de bien saisir sa profondeur symbolique.

Rain

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Les titres figurant sur cette liste auront marqué mon année 2013. Or, certains d’entre eux ont des effets beaucoup plus importants. Rain, par exemple, figure parmi les jeux qui auront changé ma perception du jeu vidéo. Car Rain n’est pas qu’un simple jeu, il s’agit d’un poème. Un poème vidéoludique au même titre qu’Ico et Journey misant essentiellement sur une poésie de l’image. En prenant les commandes d’un jeune garçon invisible dans les rues pluvieuses de Barcelone, j’ai immédiatement ressenti une profonde solitude et, à certains moments, une certaine mélancolie. Cette mélancolie, transcrite par le rythme de la pluie et les douces notes de Claude Debussy, vient donner un ton solennel au jeu. Celui-ci base l’essentiel de sa jouabilité sur la résolution d’une succession d’énigmes. Même si on peut critiquer un manque d’originalité dans leur conception, on est forcé de reconnaitre une certaine ingéniosité en ce qui a trait de l’exploitation de l’invisibilité du personnage. Rain, au fil de ses vers, laisse entrevoir une aventure touchante et originale qui, je l’espère, continuera de marquer les esprits.

Super Mario 3D World

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Après ma déception face à Super Mario Galaxy et New Super Mario Bros. U, j’attendais avec une certaine incrédulité Super Mario 3D World, présenté par Nintendo comme étant «le» jeu de la Wii U. Je dois avouer que ce titre n’est pas celui que j’attendais. Je croyais qu’il se trouvait dans la même lignée que Super Mario 64, mais il ne l’est pas. Il n’est pas non plus dans celle de Super Mario World. En réalité, Super Mario 3D World reprend le meilleur de l’ensemble des jeux de la série afin de créer un nouveau genre. Un renouveau fortement apprécié de la part d’un Nintendo plombé par son traditionalisme. On y retrouve l’originalité en terme d’esthétisme et de design qui avait fait le nom de la série auparavant. Décidément, Super Mario 3D World a le mérite d’avoir remis sur pieds une mascotte et, par conséquent, une compagnie qui peine à faire oublier ses déboires.

Mention d’honneur : The Legend of Zelda : Wind Waker HD

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Contrairement à plusieurs fanatiques de la série, Wind Waker est mon opus favori de la licence The Legend of Zelda. Les longs voyages en bateau sur un océan d’un bleu vif, les combats épiques contre les soldats de Ganon et les musiques enchanteresses de Koji Kondo ont vite gagné mon cœur d’enfant en 2002. Onze ans plus tard, la réédition du titre en haute définition sur la Wii U a réussi à le reconquérir. Nintendo a mis les bouchées doubles afin d’offrir à ce jeu une réédition digne de son nom. Le rendu du cel-shading en haute définition est des plus impressionnants. Wind Waker n’aura jamais été aussi près d’un manga avec ce style graphique d’une qualité visuelle renversante. Les fonctionnalités du GamePad permettent également de libérer l’écran de la majorité des affichages et d’offrir une interface intuitive. Définitivement, Wind Waker HD est la version ultime de la version originale!

MÉTHOT, Francis

Phoenix Wright : Dual Destinies

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Tout d’abord, mon premier coup de cœur tourne autour du nouvel opus de la série Phoenix Wright. Sorti le 24 octobre 2013 en Amérique du Nord, il constitue le septième volet de la série. De retour aux sources, Phoenix Wright: Dual Destinies ramène les éléments connus de la licence, soit les périodes d’investigations et les périodes en cour. De plus, il y a de nouvelles additions. Premièrement, nous avons le droit à des cinématiques avec des talents vocaux et des animations fluides. Deuxièmement, puisque le jeu est disponible sur la 3DS exclusivement, un système de profondeur 3D vient rajouter du réalisme. Troisièmement, lorsque vous êtes en mode investigation, un système d’objectifs est maintenant présent ce qui facilite le retour au jeu. Quatrièmement, nous revoyons le système de Magatama de Phoenix des jeux précédents et le système de perception d’Apollo revient aussi. MAIS nous avons accès à un nouveau pouvoir, le Mood Matrix d’Athena, personnage nouveau introduit dans le jeu. Si vous êtes néophyte dans la franchise,  les trois premiers jeux sont disponibles sur le Nintendo eShop pour la Wii et la Wii U. Le dernier opus est disponible aussi sur le eShop, mais que sur la 3DS.

Anodyne

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Ensuite, tournons-nous vers le monde des développeurs indépendants. Cette année, les développeurs Sean Hogan et Jonathan Kittaka et j’ai nommé AnodyneAnodyne est un jeu disponible par le logiciel Steam depuis le 4 février 2013. Vous incarnez dans cette aventure le personnage de Young et explorez le monde des rêves. Avec un style rétro (8-bit), vous vous déplacez avec une vue du dessus semblable au premier jeu de la licence The Legend of Zelda. Le monde d’Anodyne est immense, tellement grand qu’un système de téléportation est inclus dans le jeu. En vous vous déplaçant, vous affronterez des ennemis à l’aide d’un balai magique. Plus vous abattez vos ennemis, plus vous devenez fort. Pour les nostalgiques des jeux rétro, Anodyne va vous faire revisiter des souvenirs enfouis loin, très loin. Je vous conseille fortement de l’essayer et je vous garantis des heures de plaisir pour si peu qu’une dizaine de dollars.

The Legend of Zelda : A Link Between Worlds

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Je ne m’attarderai pas trop longtemps sur le troisième jeu qui m’a le plus impressionné cette année, puisque j’en ai fait un article complet il y a un mois. Je parle ici de The Legend of Zelda : A Link Between Worlds. Comme je l’ai déjà indiqué ultérieurement, le nouveau concept de transformation en peinture rajoute un potentiel vraiment incroyable au jeu et nous demande une certaine réflexion pour résoudre les casse-têtes. Pour plus d’information, revoyez l’article sur le site!

Bioshock Infinite

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Mon avant-dernier choix concerne une franchise qui, pour moi, fut une toute nouvelle expérience. Pour ceux et celles qui lisent mes articles, du temps d’Imagine a Thought, vous êtes conscients que je ne suis pas un amateur des jeux de tir. Cette année, le jeu Bioshock Infinite a fait en sorte que je ne puisse plus affirmer cela. D’abord, le concept artistique du jeu est complètement euphorisant; revivre une période historique à travers une autre dimension où la science est la nouvelle religion. Ce n’est pas tant la jouabilité (qui est sans nul doute extrêmement fluide) qui fait en sorte que ce jeu m’a procuré des heures de plaisirs, mais bien pour son histoire complexe et profondément originale. L’univers steampunk de Bioshock est envoûtant. Très coloré, il est en contraste avec les thématiques travaillées durant l’histoire: esclavagisme, traîtrise, monde parallèle et fanatisme. Je recommande grandement ce jeu à tout le monde.

Rayman Legends

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Finalement, le cinquième jeu qui m’a marqué cette année est le deuxième chapitre de la renaissance de Rayman. Avec Rayman Origins, Ubisoft nous a délivré un opus qui, ma foi, est revenu aux sources de la franchise d’une façon tout à fait admirable. Avec sa suite, Rayman devient littéralement une légende. Coloré et simple d’accès, ce jeu est en tout point parfait. Avec une section de compétition en ligne contre d’autres joueurs et même contre vous-même, le jeu rajoute un rejouabilité quasi infinie. Les contrôles répondent à la perfection. Possibilité de jouer jusqu’à deux joueurs sur la même console, Rayman Legends est un jeu à la fois familial et compétitif. De plus, une multitude d’objets et de personnages sont présents dans le jeu et rajoute des défis puisqu’il faut les débloquer. Aussi, les créateurs du jeu ont rajouté des mondes du Rayman précédent qui doivent être débloqués en complétant le jeu. Comme dernier point, la musique. La trame sonore du jeu est enivrante et nous entraîne avec elle tout le temps. Elle joue un rôle tellement important que les derniers tableaux de chaque monde sont des tableaux dans lesquels vous devez vous fier à la musique et au rythme pour le réussir. Un succès instantané que je vous conseille fortement.

CRETE, Philippe

The Legend of Zelda: A Link Between Worlds

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Véritable hommage à un classique du jeu vidéo. On a le droit de revivre la magie de The Legend of Zelda : A Link to the Past dans un nouvel opus en trois dimensions. Ce titre de Nintendo amène encore une fois un mélange homogène entre la nouveauté et le sentiment de nostalgie. Cette fois, on n’est pas obligé de suivre un ordre particulier pour la progression. On apprécie alors davantage la liberté offerte qui était déjà auparavant un signe distinctif de la série. Encore une fois, les musiques sont irréprochables. Il faut avoir ça dans sa ludothèque absolument.

Grand Theft Auto V

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Chef incontesté dans le domaine vidéoludique, la série Grand Theft Auto est probablement la franchise la plus connue au monde. Les ventes de la première journée de commercialisation de cette nouvelle version ont battu tous les records. Incarnant cette fois-ci trois héros, le joueur est amené à faire des missions beaucoup plus variées, complexes et longues. On voit rarement des antihéros aussi dégueulassement charismatiques que Trevor. Les phases de conduites sont encore une fois bien nerveuses, les séquences de gunfight sont suffisamment captivantes et l’histoire est fort agréable à accompagner. Le monde de Los Santos est encore une fois gigantesque et prend plusieurs heures à découvrir en entier. Un très bon jeu.

Pokémon X & Y

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Enfin un Pokémon qui se démarque réellement. La nouvelle esthétique en trois dimensions est fort agréable. La nouvelle génération est peu nombreuse, mais reste toutefois bien charismatique. Les nouvelles mégaévolutions apportent beaucoup de nouveauté dans le gameplay. On a même le droit à un nouveau type. Étant un grand fan de la série, je ne pouvais pas passer sous silence cet excellent opus après quelques versions qui manquaient un peu de toupet. Pour ceux qui veulent revivre la passion de ces petits monstres de poches, c’est la version à essayer si vous voulez replonger dans cet univers.
http://www.jestermind.com/1/post/2013/10/critique-pokemon-x-et-y-jeu-vido.html

Super Mario 3D World

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Aie! Aie! Aie! Un nouveau Mario où on a enfin l’impression de ne pas s’être fait servir des pizzas pochettes vidéoludiques. Super Mario 3D World est un excellent plat gourmet hautement gastronomique.  Le plaisir d’y jouer à plusieurs rend une fête minable au party du siècle. Nintendo nous offre un réel dispositif permettant de rassembler des amis ou la famille pour partager leur plaisir. Chaque personnage propose cette fois des caractéristiques intéressantes. Le jeu ne manque pas de nouveaux power-ups et d’anciens qui nous manquaient. Un clin d’œil à Super Mario 3D Land qui demeure l’un des meilleurs jeux de la 3DS. La version Wii U propose le même concept en y améliorant les lacunes de son grand frère. Les niveaux sont beaucoup plus variés, longs et ardus. Essayez-le!

The Last of Us

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Point charnière dans l’évolution du jeu vidéo. Ce jeu marque le passage du domaine récréatif au domaine artistique. Un véritable film interactif bourré d’action avec une histoire à couper le souffle. L’introduction d’une trentaine de minutes suffit pour comprendre à quel point The Last of Us est au dessus de n’importe quel autre jeu. Les personnages de créent pas de relations avec le personnage principale, ils les créent avec vous. Joel est le joueur tout simplement. Doté d’un immense réalisme malgré la présence de zombies, The Last of Us ne manque pas de scènes particulièrement intenses qui montrent à quel point le studio Naughty Dog est franchement  doué. Une fois le jeu terminé, il faut aimer le fait que notre monde est beau et que nous ne sommes pas à l’abri d’un quelconque malheur. Sans aucun doute dans mon esprit, The Last of Us est le jeu de l’année  et peut-être même le jeu de la vie !

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