Critique : Brutal Legend (jeu vidéo)

(Par Jérémie Bernard)

Je me suis lancé dans Brutal Legend sans grandes attentes. Oui je savais que c’était un jeu d’aventure avec des références à la musique Heavy Metal. Oui je savais que Jack Black y était pour quelque chose. Quelle fut ma surprise lorsque je fus plongé dans cet univers bucolique, fou à lier, et attachant comme jamais! Alors que je m’attendais à un petit jeu qui allait me divertir après l’expérience traumatisante que j’ai vécue dans Metro 2033Brutal Legend parvint à me faire rire, à me raconter une excitante histoire et à me donner le goût de l’explorer de fond en comble!

Ce qui s’annonçait pour être un simple jeu d’aventure devient avec le temps un jeu d’exploration, un « Hack’n’Slash », un jeu de course et de modifications de voitures et aussi un jeu de stratégie en temps réel! Vous l’aurez deviné, Brutal Legend possède plusieurs cordes à son arc métallique. Prenons le temps d’analyser chaque aspect du titre.

Niveau aventure et exploration, Brutal Legend se veut dans la lignée des anciens jeux de plateformes comme Conker Bad Fur Day ou Banjo Kazoie. Le monde est plutôt ouvert et le joueur est libre de s’y promener comme bon lui semble. Avec le temps, des missions secondaires se débloquent et d’anciennes régions redeviennent intéressantes à visiter. J’ai été surpris du nombre de choses à collectionner à travers la carte ! Il m’aurait été beaucoup trop long de tout trouver, mais j’ai tout de même tenté de terminer quelques collections. Ces dernières apportent toutes un petit quelque chose au jeu en général.

Après avoir mis le jeu dans ma console, je me retrouve à voir Jack Black en personne qui se rend chez un disquaire louche afin de nous présenter un vinyle extrêmement rare. Ce qu’il nous montre est nul autre que Brutal Legend! Le boitier du vinyle devient subitement le menu du jeu, et c’est parti! Que d’originalité avant même que l’histoire ne débute…

Question de faire court, le jeu vous met dans la peau d’Eddie Riggs, un pauvre roadie qui en a assez de travailler trop fort pour quelques musiciens gâtés qui font de la mauvaise musique en plus de ne pas se rendre compte de la chance qu’ils ont. Suite à un souhait d’Eddie couplé d’une goutte de sang versé sur sa boucle de ceinture, un énorme monstre métallique apparaît en plein milieu d’un concert et détruit tout. Lorsque notre personnage se réveille, il se retrouve à l’intérieur d’un monde où la musique et le fantasy ne font qu’un. Vous aurez compris très rapidement queBrutal Legend ne se prend jamais trop au sérieux. Langage grossier et violence extrême sont au rendez-vous.

Le but du jeu n’est nul autre que de sauver le monde du joug d’un chef des ténèbres qui ne permet à personne de vivre en liberté. À travers cette grande épopée musicale, le joueur verra des centaines de références au Heavy Metal qui s’aligneront à l’univers et la trame narrative du jeu pour en constituer l’essence. Pour vous donner une idée, le gardien des enfers est Ozzy Osbourne et nos ennemis sont des caricatures directes du Glam Metal. J’ai eu énormément de plaisir à croire en cet univers qui aurait apporté dans notre monde cette musique particulière et vouée à un culte sans précédent! Jack Black ne pouvait être que le parfait personnage principal pour un tel hommage.

Les missions principales vous amèneront en tournée à travers ce monde de musique et de combats dantesques, par le biais de spectacles présentés sous forme de guerres stratégiques. Ce côté du jeu est sans conteste le plus surprenant. Cela prend réellement une bonne dose de stratégie pour mener à bout ces longues batailles. Sachez que le mode en ligne du jeu est une version plus complète de ce même type de jeu. Cela brise de la monotonie des missions secondaires, qui sont elles-mêmes bien sympathiques, mais beaucoup trop répétitives (autant dans les scripts qui y sont rattachés que dans les actions à faire).

Un autre bon point qui rend Brutal Legend aussi agréable à manier est Deuce, notre voiture. Très tôt dans le jeu, l’on obtient un solo de guitare à faire n’importe quand qui permet de faire apparaître notre précieux moyen de transport. Cela fait sourire de se promener en voiture à toute vitesse dans ce monde ouvert, mais une fois cette dernière modifiée avec des lance-missiles, de la nitro et une radio garnie de près de 110 chansons Heavy Metal connues, là c’est du sérieux.

Brutal Legend est donc un jeu d’exagérations, mais aussi un jeu qui donne vie aux univers épiques et pleins de valeurs guerrières transmises à travers le Heavy Metal. Le jeu en soi souffre de beaucoup de répétitions, pour une durée de vie un peu trichée, mais reste amusant puisque les allusions à la musique restent nombreuses du début à la fin et que l’ambiance générale de l’œuvre se veut légère, frivole et pleine d’action. Double Fine parvient même à rendre les personnages attachants ! Pour tous les adeptes de ce type de musique, ce jeu est un grand (le seul?) incontournable. Pour les autres, il propose une bonne petite aventure à l’ancienne et une forte dose d’humour noir.

Qui n’a jamais rêvé de parcourir un champ de bataille, hache de guerre à la main et guitare magique dans le dos? Pour moi, la réponse est claire.

 

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